Pour sauver un homme

Son manque de confiance en la justice d'Hurlevent vis à vis des citoyens de Gilnéas - et encore plus des gilnéens maudits - l'avait inciter à faire une demande d'extradition concernant Johann de Lothian. Devant l'absence de réponse de celle-ci, Alcéir s'était décidée à quitter sa retraite afin d'aller la reformuler de vive voix.

Mais hélas la demande d'extradition n'avait pas aboutie comme l'avait espérer Alcéir. Jack Campillo lui avait dit que cela serait envisageable mais plus tard. Une fois qu'il serait certain que sa famille ne courrait plus aucun danger. Johann s'était fait manipuler et Jack voulait savoir par qui, chose qu'on ne pouvait pas lui reprocher.
Cependant, Alcéir avait put obtenir sans grande difficulté le droit de rendre visite à Johann en compagnie de Namora.

Escortées ainsi de quelques membres d'Epsilon, elles furent donc mener au prisonnier. Outre ses chaines aux poignets et aux chevilles, celui-ci n'avait pas l'air de trop mal se porter. Chose qui rassura un peu Alcéir. En revanche, l'attitude et les propos de ce dernier inquiétèrent la vicomtesse. En effet, au travers de leur conversation, elle put sentir le désespoir de Johann... et même pire, l'envie de celui-ci d'en finir... de manière définitive.

Elle lui avait dit que la justice gilnéenne l'attendait. Ce qui ne sembla d'ailleurs pas l'enchanter, jusqu'à ce qu'Alcéir puisse lui glisser quelques mots à l'oreille malgrés la présence des gardes. A en croire le sourire qui était apparu un instant sur son visage, il avait compris qu'Alcéir était prête à lui offrir une autre chance.

Alcéir comprenait très bien le désespoir de Johann et son envie de revoir sa fille - même si l'idée de faire revenir quelqu'un en non mort était pour elle répugnante. Mais elle même avait du mal à imaginer comment elle réagirait si elle venait à perdre Either.
Cependant, elle se refusait à laisser Johann sombrer dans le désespoir le plus total, tout comme elle se refusait à croire qu'il pouvait être perdu.

Elle ferait donc son possible pour l'aider à s'en sortir; restait à savoir si il accepterait la main qu'on lui tendait... et si il en ferais bon usage.


(Mais si Namora l'apprécie, il ne peut pas être si mauvais)